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Un rassemblement défend le droit d'avorter pendant le vote au Sénat pour inscrire l'IVG dans la Constitution, le 28 février 2024. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Claudine Monteil, qui est aussi signataire du manifeste des 343, et la sénatrice Annick Billon se réjouissent mais soulignent également l'importance de rester vigilants.
Une étape essentielle vers un vote historique. Mercredi 28 février, les sénateurs ont voté pour inscrire "la liberté garantie du recours à l'interruption volontaire de grossesse" dans la Constitution. "Ce soir est une des soirées les plus importantes de ma vie", témoigne sur franceinfo Claudine Monteil, historienne et signataire du manifeste des 343, après le vote favorable du Sénat. La dernière étape est prévue lundi 4 mars lors du vote du Congrès réuni à Versailles.
La révision constitutionnelle a reçu le soutien de 267 voix contre 50 au Palais du Luxembourg, après plus de trois heures de discussions parfois agitées, une large victoire saluée par Claudine Monteil, "je suis vraiment très heureuse que, ce soir, des sénateurs aient compris qu'il fallait être vigilants, et pas seulement des sénatrices. Il y a des hommes qui ont voté en faveur de cette inscription et je m'en réjouis".
"Un sujet de société"
Pour Annick Billon, sénatrice centriste de Vendée et vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes, "c'est une grande satisfaction pour moi qui ai présidé la délégation aux droits des femmes de 2017 à 2023 au Sénat, et l'impression d’avoir réussi quelque chose qui était assez inenvisageable il y a quelques semaines ou quelques mois encore", témoigne-t-elle sur franceinfo.
"Les Français ont démontré qu'ils étaient très attachés au droit à l'interruption volontaire de grossesse" et "ça a forcément eu un impact", assure Annick Billon. Le débat ouvert par cette volonté de constitutionnaliser l'IVG a permis, selon elle, de faire bouger les lignes, "il y a eu quelques sénateurs ou sénatrices qui ont changé d'avis après des discussions qu'ils ont pu avoir avec leurs proches, avec leurs femmes, avec leurs filles, avec leur entourage. C'est un sujet de société !"
La sénatrice souhaite désormais que cette constitutionnalisation permette des avancées concrètes sur l'accès au droit, encore inégal sur le territoire, elle rappelle notamment que "18 % des femmes qui avortent sont obligées d'aller le faire dans un autre département que celui dans lequel elles habitent".
"Un hommage à Simone de Beauvoir, Simone Veil et Gisèle Halimi"
"Ce soir est une des soirées les plus importantes de ma vie et de la vie des femmes qui agissent depuis des années [pour cette cause], parce qu'en avril 1971, le mot avortement était encore un mot tabou !", rappelle Claudine Monteil, signataire du manifeste des 343, "on ne pouvait pas le prononcer au sein de la société française tant on avait peur d'être dénoncée, que l'on se méfie ou que l'on se dise qu'on avait eu un avortement clandestin. Le 5 avril 1971 ce mot tabou est brisé. C’est-à-dire que brusquement, toute la société française se met à le prononcer".
Un combat mené avec Simone de Beauvoir, Simone Veil et Gisèle Halimi, et elle souhaite désormais dire "combien je suis fière de la jeune génération d'aujourd'hui, des sénatrices et des sénateurs qui ont voté en faveur de cette inscription dans la Constitution. Je voudrais dire que ce soir, c'est aussi un hommage à Simone de Beauvoir que nous ne devons pas l'oublier, outre Gisèle Halimi et Simone Veil".
"Toujours rester vigilantes"
"Je pense que l'IVG est et sera toujours en danger. Les droits des femmes sont et seront toujours en danger. Il suffit d'un très court laps de temps pour changer la condition des femmes", soutient Claudine Monteil. Elle évoque notamment ses souvenirs et expériences outre-Atlantique : "je l'ai vécu aux Etats-Unis. J'ai vu avec l'élection de Reagan et les républicains qui sont arrivés au pouvoir. J'ai vu comment cela a changé. J'ai vu aussi sous Trump combien il y a de femmes qui sont victimes de viols et qui ne peuvent pas avorter".
L'historienne évoque également cette phrase que Simone de Beauvoir lui a glissée en 1974 : "il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question" et qui illustre les régressions qu'ont connues dernièrement plusieurs pays, comme les États-Unis. Elle ajoute cette mise en garde pour les féministes d'aujourd'hui, "votre vie durant, vous devrez demeurer vigilantes". "Je pense que c'est un message important qui est envoyé à toutes les femmes du monde entier", dit également Annick Billon, sénatrice centriste de Vendée, après le vote favorable du Sénat à l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
Source: Franceinfo
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